Aller au contenu

Les partenaires de l’entreprise

Le fisc, l’URSSAF, le SSI … on avoue, quand on évoque ces organismes, on a envie de fuir … Et si on considérait ces organismes comme des partenaires de votre entreprise ?

Voilà une semaine qu’on planche sur le thème sans trouver l’angle d’attaque … et voilà un appel de Georges. Il est embêté : il n’a pas la tréso pour ses cotisations sociales. Que faire ? Il est tenté de ne rien faire … de laisser courir … un peu comme un gamin qui aurait fait une bêtise.

Petit préambule : ce billet n’a pas vocation à donner un avis sur le bienfondé des organismes, ni le montant des prélèvements. D’ailleurs, joyeuse Saint-Valentin : vous n’imaginez pas les débats endiablés ! Nous souhaitons juste changer le regard des entrepreneurs sur ces organismes, pour les aider dans la gestion de leur boite.


Ces organismes, une contrainte ?

Pour commencer, de qui parle-t-on ?

Vos fournisseurs et vos clients sont les partenaires évidents de votre boite. Mais ils ne sont pas les seuls !

En effet, régulièrement, vous échangez avec votre banquier, votre assureur, les Impôts et les services de sécurité sociales (URSSAF, SSI, CIPAV pour certains…).

Pourquoi les uns mettent mal à l’aise et pas les autres ? Georges répond du tac au tac : « je n’aime pas ceux à qui je dois de l’argent ! » …

Alors pourquoi la réaction n’est pas la même pour les fournisseurs ?

Pourquoi cette appréhension quand on parle FISC ou URSSAF ? Pourquoi ce raidissement dans la colonne et cette crispation de la mâchoire ?

Historiquement, ils n’ont pas la même origine. L’un s’apparente à la dîme alors que l’autre était l’expression d’un élan de solidarité à la sortie de la seconde guerre mondiale (en vrai, on pourrait remonter beaucoup plus loin avec les confréries qui, pour certaines, avaient des caisses de secours).

L’un sert à faire fonctionner la société (les routes, les écoles, les hôpitaux, les services publics …) et l’autre prend soin de l’individu sur l’ensemble de son parcours de vie (les périodes où on ne peut pas travailler – maladie, vieillesse – sont couvertes).

Bref … il ne s’agit pas du père fouettard … Plutôt d’un parent strict !

 


Un peu de psy (de comptoir)

D’ailleurs en parlant de parent strict, vous connaissez les travaux d’Éric Berne, sur les « Etats du moi » ?

Pourquoi cette question dans un billet sur la gestion ?

Parce que ce fut le sujet de mon premier séminaire de formation, lors de mon stage d’expertise-comptable. Etonnant, non ? Et pourtant, heureusement que c’est la 1ère formation d’un long parcours ! L’Ordre des Experts-comptables dispense cette formation afin que nous puissions répondre correctement à toutes les situations … ça marche pour des clients mécontents mais aussi pour le fisc ou l’URSSAF !

C’est quoi l’idée ?

Chacun est constitué d’une personnalité. Elle-même divisée en 3 personnes :

Georges a peur de l'administratif

  • L’Enfant : Georges qui n’ouvre pas les courriers du fisc car il a peur ;
  • L’Adulte: Georges ouvre ses courriers – qu’ils restent fermés ne changera pas le contenu ;
  • Le Parent: La position dans laquelle Georges met ses interlocuteurs quand il n’ouvre pas ses courriers.

Libre à nous de nous positionner en enfant, adulte ou parent dans un échange … quel que soit l’échange !

Evidemment, la position idéale est l’Adulte ! Elle est d’autant plus idéale qu’il est difficile de se comporter comme un Parent en face d’un Adulte. Alors que c’est si facile, en face d’un Enfant … c’est limite la seule position possible …

Vous voyez le concept ?

Vous êtes le dirigeant de votre entreprise ! Dans la position d’Adulte, c’est plus crédible 😉

Cette approche permet aussi de creuser plus loin et de comprendre les besoins profonds de son interlocuteur … mais là, ça serait vraiment hors sujet car les besoins des ces organismes sont simples : que vous payez ce qui est dû.

 


Que faire ?

Donc que faire pour passer outre les appréhensions ?

Suivre les règles : répondre, envoyer les documents et payer dans les délais.

Comme pour tous vos partenaires ! Si vous n’envoyez pas la commande à votre fournisseur, ça va poser problème … Et si vous ne payez pas, c’est pire !

On pourrait même dire que les organismes sont cools : ils ne vous blacklistent jamais !

Et si vous ne pouvez pas satisfaire les obligations ? Gérez !

C’est-à-dire ?

Communiquer avec l’organisme. L’anticipation est toujours mieux vue qu’être mis au pied du mur (même si c’est au pied du mur qu’on voit le mur – spéciale dédicace à mes années de fac). Quand vous mettez les organismes aux pieds du mur, vous les positionnez en parents et vous enfant … Vous gérez une boite : vous n’êtes pas un enfant 😉

Expliquez, argumentez et proposez des solutions alternatives qui satisferaient tout le monde !

Proposez un échéancier réaliste (non, 1€/mois sur 737 mois n’est pas réaliste).

Georges a proposé un échéancier sur 6 mois, en incluant les échéances à venir.

Ne soyez pas offensés en cas de refus : c’est une négociation … Restez ouverts et bienveillants ! … et recommencez, en travaillant vos arguments 😉

Une exception : la TVA !!! Vous êtes un intermédiaire : cet argent ne vous appartient pas. Là-dessus, le fisc est intransigeant !

Néanmoins, si votre boite coule, ils n’auront plus de ressources … ce n’est pas leur intérêt !

Finalement, vous avez le même intérêt : que votre boite roule, génère des bénéfices et participe à la société !

L'amour c'est regarder dans le même sens

Dites-nous comment vous voyez les choses 😉 et si ce billet vous aide à ouvrir votre boite aux lettres ou à contacter le fisc pour un retard !

Avez-vous lu notre petit manuel d’initiation à la gestion ? Il est offert et disponible ici.

Et côté actu, nous lançons de notre formation courte : « Gérez votre micro, sans prise de tête »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *